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pub-penseur vertBLOGL'UNIVERS N'A PAS LA FORME

pour une Ontologie du sens

27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 21:20

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S'il doit y avoir une "réalité " autre que la pensée, nous pourrions la considérer comme une substance sans forme aucune.
Le mot "substance" n'est ici qu'une facilité pour désigner "quelque chose qui est mais n'est rien de défini". Des qualificatifs tels que "amorphe" ou "isotrope" ne conviennent pas car ils ont un sens courant assez précis qui présuppose espace et temps.

Sans possibilité d'y définir une structure d'espace permettant de distinguer et ordonner des parties, notre substance ne pourrait se représenter. Notre substance mériterait alors le nom du Khaos, incréé et informe, de la mythologie grecque.

Pour y rendre possible la représentation, il suffit de postuler, comme forme substantielle de cette substance, l'idée d'interdépendance. Non pas interdépendance entre un "ceci" et un "cela" préalables, non pas un lien d'interdépendance comme une interaction physique, mais simplement le principe d'interdépendance; Un champ d'interdépendance, indénombrable, sans loi a priori, par laquelle la substance s'engendre elle même, avant même toute idée du fini et de l'infini, de l'Un et du Tout, d'un vide qui contienne et sépare la substance, d'un début où d'une fin, de temps.

Dans la substance pourvue de ce principe d'interdépendance tout est à la fois déterminé et déterminant, effet et cause, convergence et divergence en acte.

La substance n'est déjà plus Khaos car dans cette indétermination réside le miracle du Logos, le principe de la forme !
Ce principe énonce que ce que nous nommons hasard n'est pas plus transcendant que l'ordre, que l'idée de hasard n'est rien en soi, sans référence à la possibilité d'un ordre.
Sans espace ordonné a priori, le Logos ordonne de façon contingente le khaos.
Dans le Khaos l'ordre et le désordre ne sont qu'une question de point de vue. Il y a une infinité de points de vue auxquels le khaos parait ordonné.

Une infinité d'interdépendances sans loi a priori présente une infinité d'infinités de modes de regroupement et conséquemment de modes de séparation en entités Unes.
Non pas des regroupements géométriques par lesquels des fractures étendues seraient créées au cours d'un temps, mais des regroupement de pure logique.
Non pas une logique "concept des possibles" énonçant "si A alors B", mais une logique en acte "B car A et A car B"
Le chaos d'interdépendances logiques, présente nécessairement des singularités, des sous ensembles d'interdépendances statistiquement bouclés qui sont des attracteurs, l'existence formelle de "choses Unes".
La déclaration générale "la substance est parce que la substance est" peut alors se décomposer en infinités de déclarations singulières "ceci est parce que ceci est" puis en relations  "ceci est parce que cela est" puis enfin en cette dernière proposition "l'acte qu'est ceci est le concept de l'existence de cela" qui est l'énoncé du point de vue, forme substantielle de l'Esprit.

L'Esprit et le Logos sont une seule et même chose. Ils sont la loi, l'acte et le résultat de l'acte du regroupement/séparation de la substance en unités signifiantes laissant un résidu d'interdépendances entre unités signifiantes qui rend possible l'agrégation d'ordre supérieur.

L'Esprit, le Logos, par répétition infinie du regroupement/séparation, ordonne le tout en une infinité d'infinités de points de vue: Chaque point de vue est à la fois infiniment décomposable et infiniment composable. Chaque attracteur de forme est à la fois un point de vue sur le tout qui lui est interdépendant et l'acte par lequel il s'énonce comme "étant". L'attracteur est à la fois concept du tout et acte d'existence.

Nous voyons que l'Esprit n'est pas une "autre réalité" que la réalité: Si le principe d'interdépendance définit l'engendrement de la réalité par elle même, l'Esprit en est la, conséquence contingente, par laquelle la réalité se représente elle même, s'ordonne en une infinité d'infinités de points de vue interdépendants.

L'énoncé de chaque point de vue (P0) contribue à engendrer les points de vue interdépendants (Pi) et les prémisses de leur forme. Le sens du point de vue (P0) réside en cela même que ces prémisses fondent les conjectures sur les points de vue interdépendants (Pi).

On montre que la "mise en ordre" du tout par le Logos, à partir d'un point de vue, s'épuise lorsque le tout apparaît au point de vue comme un ensemble dénombrable de liens d'interdépendances. Cette asymptote est le Kosmos
La forme est donc incommensurable avec la substance.
La forme est projetée sur un horizon, sur la paroi d'une grotte alors que la substance est sans fond.

La pensée (individuée) est un cas particulier de point de vue; Le cas où la représentation du tout par le point de vue apparaît asymptotiquement comme un lien monodimensionnel.
Le point de vue semble alors se représenter lui même représentant le tout, ou plutôt représenter le kosmos au travers d'un soi même, ressenti bien que non représenté.
De ceci résulte la dynamique de la pensée. Le concept du [kosmos, moi physique, moi observant] n'existe que par l'acte/déclaration [je suis]

Ainsi la pensée est et devient ce qu'elle représente. La fusion du moi et des liens résiduels est une glissade continue vers un nouveau point de vue, une nouvelle représentation du monde, du moi physique et du moi observant. La pensée devient autre par sa propre diffusion.

Ce qui parait advenir au moi physique et au monde n'est que le résultat contingent de la diffusion du point de vue le long des liens d'interdépendance qu'elle isole elle même dans la substance.

Ainsi, lorsque ma pensée fait l'expérience du monde, elle se définit en tant que nouveau point de vue et, par là même elle définit le devenir du monde qu'elle représente.

La pensée (individuée) n'est donc pas une "autre réalité" que la réalité. Elle est un des modes de l'Esprit, parmi une infinité d'infinités de modes.

Le monde matériel n'est donc pas une "autre réalité" que la pensée. Il est le sens attribué au tout informe par et à partir d'un point de vue. 

Les lois qui nous paraissent régler le devenir du monde sont en fait les lois de diffusion de la pensée. Un peu comme les lois de propagation de la lumière sont en fait celles qui régissent l'interdépendance entre électricité et magnétisme.

Si le monde matériel semble essentiellement le même à nos pensées individuées, c'est parce que la part de l'Esprit qui individualise Ma pensée est négligeable en regard de la part qui définit La pensée de l'homme, elle même négligeable en regard de celle qui définit la pensée sur terre, elle même négligeable au regard de celle qui définit la vie sur terre etc....

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English translation. Please comment if oddities

Tittle : substance, Spirit,  Thought

If there is to be a "reality" other than thought, we could consider it as a substance without any form.
The word "substance" is here only a second-best to designate "something that is but is nothing defined". The term "amorphous" or "isotropic" is not appropriate insofar as, in their current usage, they presuppose space and time.

Without the possibility of defining a structure of space for distinguishing and ordering parts, our substance could not be represented. Our substance would then deserve the name of uncreated and informal Khaos.

To make representation possible, it is sufficient to postulate, as a substantial form of this substance, the idea of ​​interdependence. It is not an interdependence between this and that, not a link of interdependence as a physical interaction, but simply the principle of interdependence; An infinite number of interdependencies, uncountable, without a priori law, by which the substance engender itself, even before any idea of the One or the All, of a void that contains and separates the substance, of a beginning or an end, of time.

Provided by this principle of interdependence, the substance, although without form, is overdetermined because everything is both determinant and determined, effect and cause, convergence and divergence in act.

The substance is no longer Khaos because in this over-determination lies the miracle of the Logos, the principle of form!
This principle states that what we call random is not transcendent, that the idea of ​​random is nothing in itself, without reference to the possibility of an order.
Without a priori ordained space, the Logos orders the khaos contingently.

An infinity of interdependencies without law a priori presents an infinity of infinities of modes of gathering and consequently of modes of separation into Units.
Not geometric gathering by which extended fractures would be created along time, but gatherings by pure logic.
Not a logic "concept of the possibilities" stating "if A then B", but a logic in act "B because A and A because B"
The chaos of logical interdependencies necessarily presents singularities, subsets of statistically looped interdependencies that are attractors, the formal existence of "united things".
The general statement "the substance is because the substance is" can then be decomposed into infinities of singular declarations "this is because this is" then in relations   "This is because that is" then finally in this last proposition "the act of that it is the concept of the existence of this" which is the substantial form of the Spirit.

The Spirit and the Logos are one and the same thing. They are the law, the act and the result of the act of gathering the substance into signifying units, the appearance of fractures which are the contingent consequences of the merging and a residue of interdependencies between signifying units that makes possible further aggregation at upper level.

The Spirit, the Logos, by infinite repetition, orders the whole in an infinity of infinities of points of view: Each point of view is at once infinitely decomposable and infinitely compoundable. Each attractor of form is both a point of view on the whole that is interdependent to it and the act by which it states itself as "being". The attractor is at once concept of the whole and act of individual existence.

We see that the Spirit is not a "different reality" than reality. If the principle of interdependence defines the generation of reality by itself, the Spirit is, the contingent consequence of it, in which reality represents itself, is organized in a infinity of infinities of interdependent points of view.

The statement of each point of view (P0) contributes to generating the interdependent points of view (Pi) and the premises of their form. These premises are the sense of the point of view (P0) in so far that they are base to the conjectures on the interdependent points of view (Pi).

It is shown that the "ordering" of the whole by the Logos, originated from a point of view, is exhausted when the whole appears as a countable set of interdependency links. The shape is incommensurable with the substance. The shape is projected onto a horizon, onto the wall of a cave, while the substance is unfounded.

Thought (individual) is a specific case of point of view; The case where the representation of the whole by the point of view appears asymptotically as a one-dimensional link. The point of view then seems to represent itself representing the whole, or rather to represent the whole through a myself, felt though not represented. From this results the dynamics of thought.

Thus thought is and becomes what it represents. The fusion of the ego and the residual links defines a new point of view, a new representation of the world, the physical ego and the observing ego. Thought becomes through its own diffusion along the links of interdependence which it isolates itself in the substance.

What seems to happen to the physical ego and the world is only the contingent result of the diffusion of the point of view.

Thus, when my thought experiences the world, it defines itself as a new point of view, and hence defines the future of the world it represents.

The thought (individuated) therefore is not a "different reality" than reality. It is one of the modes of the Spirit, amongst an infinity of infinities of modes.

The material world is not a "different reality" than thought. It is the meaning attributed to the informal whole by- and from- a point of view.  

Laws which seem to set the future of the world are actually the laws of the diffusion of thought. A bit like the light propagation laws are actually those governing the interdependence between electricity and magnetism.

If the material world seems essentially the same to our individual thoughts, it is because the part of the Spirit that individualizes My thought is negligible in relation to the part which defines the thought of mankind, which is itself negligible in relation to that which defines thought on earth, itself negligible with regard to that which defines the life on earth etc ....

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