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pub-penseur vertBLOGL'UNIVERS N'A PAS LA FORME

pour une Ontologie du sens

1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 17:16

Nous représentons la réalité sous forme d'objets dotés de qualités (d'attributs, de propriétés).

Dans notre représentation, ces objets existent et deviennent.

Nous pouvons raisonnablement supposer que ces représentations d'objets sont effectivement déterminées par la réalité.

Nous devons néanmoins admettre qu'il n'existe pas de détermination directe (c'est à dire sans médiation) entre la réalité représentée et la conscience qui la représente.

De ce fait, la notion d'objectivité, étant invérifiable, est sans intéret pour qualifier le sens.

Le seul critère applicable pour qualifier le sens est son efficacité à prévoir, à partir d'une observation, les observations suivantes.
On notera au passage que le terme "observations suivantes" n'a sens que dans la représentation elle-même. Il n'est pas établi que le changement dans la représentation soit la preuve du changement dans la réalité.
On notera aussi que l'idée sous-jacente de continuité n'est applicable qu'à la représentation elle-même. Il n'est pas nécessaire que la réalité soit continue pour que sa représentation soit continue.

Ainsi, il ne faut rien voir d'autre dans le sens qu'un pronostic, un catalogue de possibilités: à partir des observations [A, B, C...[ je considère comme probables, ou improbables, les observations [X, Y, Z ...[.
L'opérateur transformant [A, B, C...[ en [X, Y, Z ...[ est d'une extraordinaire complexité. Notre conscience évoluée y sélectionne les relations les plus pertinentes et les nomme. Ce sont les formes, les noms, les qualités, les objets...

Nous n'avons absolument aucune idée de la relation entre les formes identifiées dans cet opérateur et d'éventuelles formes en réalité. Il n'est pas nécessaire qu'il y ai une relation formelle.
Tout ce que demande la nature pour nous laisser exister encore, c'est que l'opérateur qui permet de prévoir [X, Y, Z ...[ à partir de [A, B, C...[ soit efficace.
C'est à dire que [X, Y, Z ...[ soient effectivement les observations les plus probables lorsque [A, B, C...[ sont vraies.

C'est à dire qu'il y ai dans la réalité des relations telles que les observations [X, Y, Z ...[ soient probables, les observation [A, B, C...[ étant données.
Entre les deux, la réalité peut bien être ce qu'elle veut, et c'est bien le cas.
Rien ne sert d'élucubrer sur la forme et sur l'évolution formelle de la réalité.
L'hypothèse d'une forme à la réalité est inutile et redondante.

Cette conclusion vaut, non seulement pour les phénomènes qui se produisent dans l'espace temps, mais aussi pour l'espace temps lui même.
L'espace-temps, indispensable à notre représentation du réel, n'est pas nécessaire en tant que réalité.

Ainsi E. Schrödinger (1) désignait la fonction d'onde de la physique quantique comme un catalogue de prévisions des futures mesures, établi à partir des mesures précédentes.

Il en est de même de la description macroscopique du réel, à ceci près qu'en physique quantique, la connaissance que l'on peut obtenir au moyen des mesures est limitée et la prévision qu'on peut en tirer n'est qu'une probabilité et non une certitude.

La question du réalisme, ou de l'empirisme, ou de la phénoménologie sont mal posées tant qu'elles s'appuient sur l'hypothèse d'une forme du réel dans le présent.

Comment peut on concevoir qu'une réalité ou tout sous-ensemble de la réalité aie une forme, un sens complexe dans l'instant ? Que pourrait bien être une forme sans conscience pour l'unifier et la représenter ?

Le processus d'observation est décrit par l'article Le logos principe créateur du sens

La façon dont l'observation donne forme est illustrée par l'article Le jeu de pile ou face

(1) Physique quantique et représentation du monde (éditions du seuil)

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