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pub-penseur vertBLOGL'UNIVERS N'A PAS LA FORME

pour une Ontologie du sens

28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 14:29

Le calcul différentiel appliqué à une fonction d'un paramètre "temps" suppose que la fonction reste définie et différentiable (continue) pour le domaine de valeurs du paramètre "temps" où l'on veut effectuer ce calcul.

L'application du calcul différentiel aux phénomènes physiques dépendant du temps suppose donc que les modèles utilisés pour décrire ce phénomène remplissent ces conditions.

Son application aux phénomènes quantiques a mis en exergue deux questions associées à ces conditions

..........................La réalité dans un instant présent du phénomène représenté.

..........................La continuité du phénomène représenté selon le temps

L'Ontologie du sens nous montre qu'un instant présent qui contiendrait la totalité du monde physique, ne peut pas être une réalité mais seulement une représentation.
Cette conclusion vaut pour toute partie du réel.
Rien de complexe ne peut être à la fois réel, Un et dans l'instant.

L'instant présent résulte du processus d'agglomération du sens. Comme une asymptote associée au sens donné à la réalité, représentée comme un "Tout"

Ainsi, une grandeur statistique, à l'instant t, ne peut être qu'une représentation, non seulement la valeur numérique mais la grandeur elle même en tant qu'entité résultent d'un process de création de sens.

Evolution quantique et ontologie du sens

Selon l'Ontologie du sens, le réel n'est pas soumis au temps (ni à l'espace), ni donc au changement.

Pour ce qui concerne l'humanité, la représentation du réel par la conscience prend la forme du monde physique.
Cette représentation est soumise au changement.
Le changement, et donc le temps, s'imposent à la conscience parce que la conscience ne prend formellement existence que par sa propre représentation.
voir l'article "Le changement dans la représentation"

La conscience, à l'asymptote de sa propre représentation, se représente comme Une (alors qu'elle est multiplicité). Le "vecteur temps" de la conscience est le lien monodirectionnel par lequel cette apparente Unité semble devenir elle même. C'est son axe formel d'existence.

Hors, pour deux instants de conscience successifs, les sous-ensembles du réel représentés par chacune des deux représentations se recouvrent pour l'essentiel. Il est même vraisemblable qu'un instant de conscience représente pour grande part l'instant de conscience précédent.

Ce recouvrement est cause de la continuité de la représentation de la conscience par elle même et de la représentation par la conscience du monde physique.

Evolution quantique et ontologie du sens

Ainsi, l'ontologie du sens nous montre que:

........................... Les entités sémantiques quantifiées qui apparaîssent à notre représentation ne sont pas une réalité mais résultent du processus de représentation.
............................L'instant présent du monde physique n'est pas une réalité mais une représentation.
............................Le changement n'affecte pas la réalité mais sa représentation

............................L'évolution continue de cette représentation résulte du processus même de représentation. La continuité du réel n'est donc pas établie

NB1: La représentation n'est pas un processus psychologique ou physiologique mais un processus global qui vaut pour tout le réel. Une définition sommaire serait: c'est le processus par lequel les causes prennent forme par l'effet.

NB2: A l'inverse des flux chaotiques de la physique statistique où un état initial peut donner naissance à des attracteurs, dans le processus de représentation, la représentation est considérée comme un "état final" qui fait apparaître, dans le flux chaotique qui le lie au reste de la réalité, les entités "attracteurs" sémantiques que nous nommons ses causes ou ses qualités.

Ces remarques prennent toute leur importance dans la détermination de l'évolution temporelle d'un état quantique.

Ainsi, lorsqu'on représente un système réel par une fonction d'onde, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit de la représentation d'une réalité informelle.

Les entités sémantiques représentées naissent au long du chemin causal qui relie la représentation à la réalité.

La réalité décrite par la fonction d'onde, superposition de plusieurs fonctions propres, n'est pas multiple. Elle n'est même pas Une: la réalité n'est pas soumise à la forme. Les fonctions propres et leur superposition naissent du processus de représentation.

Il en est de même pour les exclusions, les complémentarités entre ces fonctions.

L'existence "à l'instant présent" de ces fonctions superposées doit aussi être comprise comme la représentation d'une réalité informelle, c'est à dire sans référence au temps. L'instant présent naît dans la représentation du processus de représentation.

L'évolution dans le temps de cette représentation, n'est imposée qu'à la représentation et non à la réalité représentée.

C'est parce que la nouvelle représentation constitue un "état final" différent de la représentation précédente qu'elle donnera à la réalité décrite une forme différente.

Hors les formalismes de la physique statistique s'appliquent au processus de représentation, il s'en suit qu'une variation même infime de "l'état final" peut causer un changement radical dans la représentation.

Voici qui pourrait nous aider à comprendre pourquoi la représentation du réel et de son évolution aux échelles quantiques doit prendre la forme d'un "catalogue de prédictions, de probabilités".
Il s'agit de prendre en compte les effets non déterministes et discontinus du processus d'attribution du sens. Effets non compatibles avec le calcul différentiel.

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